Leçon de vie N°2 : Ne vous fiez pas à vos amis, utilisez vos énnemis !

Publié le par readmeyouwillbesmarter

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Leçon d'histoire :


"Au milieu du IXe siècle, un jeune homme monta sur le trône de l'Empire Byzantin sous le nom de Michel III. Michel, encore jeune et inexpérimenté était entouré d'intrigants, de criminels et de débauchés. En cette période de trouble, il avait besoin d'un conseillé de confiance.; il choisi son favori, basile. Celui-ci n'avait l'expèrience ni des affaires politques ni du gouvernement : c'était le chef des écuries impériales. Mais il lui avait prouvé plus d'une fois sa gratitude et son affection.

 

Ils s'étaient rencontrés des années plus tôt, un jour où Michel faisait le tour des écuries. Un étalon encore indompté s'était détaché et basile avait sauvé la vie du prince. Impréssioné par sa force et son courage, Michel l'avait immédiatement nommé grand écuyer. Basile fut ensuite envoyé dans la meilleure école de Byzance qui fit du valet d'écurie qu'il avait été un courtisan cultivé et raffiné.

 

Michel, une fois sur le trône, avait besoin d'une personne loyale. En qui pouvait-il avoir plus confiance pour le poste de grand chambellan et premier conseiller qu'en un jeune homme qui lui devait tant ? Basile pouvait être formé à cette fonction, et Michel l'aimait comme un frère. Faisant fi des avis de ceux qui lui recommandaient son oncle marternel Bardas, beaucoup plus compétent, Michel choisit son favori. basile apprit vite et conseilla bientôt l'empereur sur toute les affaires de l"Etat. Le seul problème était l'argent : Basile n'en avait jamais assez. Au contact de la splendide cour byzantine, il devenait de plus en plus cupide  et avide des avantages du pouvoir. Michel doubla plus tripla son salaire, l'ennoblit, le maria à l'une de ses propres maîtresse, Eudoxia Ingerina. Un ami aussi sincère, un conseiller aussi sûr n'avait pas de prix. Mais c'est là que les ennuis allaient commencer.

 

Bardas était alors à la tête de l'armée; Basile convaiquit Michel que l'homme était dangereusement ambitieux.Bardas, lui rappela-t-il, avait conspiré pour faire monter son neveau sur le trône, croyant avoir ensuite sur lui une influence décisive; il pouvait consipirer à novueau, cette fois pour s'en débarasser et prendre lui-même le pouvoir. Basile instilla ainsi chez l'empereur le poison du doute et obtint d'assassiner Bardas. A la faveur de grands jeux équestres, Basile se rapprocha de son rival dans la mêlée et le frappa à mort. Peu aprés, sous couvert de garder le contrôle du royaume et de réprimer les éventuelles rébellions, Basile demanda à remplacer bardas à la tête de l'amée. cela lui fut accordé.

 

Le pouvoir et les richesses de Basile allèrent croissant et, quelques années plus tard,Michel qui connaissait des difficultés financières à cause de son train de vie extravagant lui demanda le remboursement de ses dettes. A sa grande stupéfaction, Basile refusa, et devant son impudence Michel ouvrit soudrain les yeux : l'ancien valet d'écurie avait plus d'argent, plus d'alliés dans l'armée et le gouvernement,et donc plus de pouvoir que l'empereur lui-même. Quelques semaines plus tard, aprés une nuit de beuverie, Michel se réveilla entouré de soldats. Basile était parmi eux; ils le frappèrent à mort. Aprés s'être autoproclamé enmpereur, Basile Ier parcourut à cheval les rues de Bizance, brandissant au bout d'un longue pique la tête de son ancien bienfaiteur et ami." 

 

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A retenir :


Michel III avait misé son avenir sur la gratitude que Basile aurait dû éprouver pour lui: celui-ci, pensait-il, lui devait sa richesse, son éducation et son rang; à coup sûr, il le servirait de son mieux. Une fois Basile nommé à son poste, l'empereurlui avait accordé tout ce qu'il désirait pour renforcer ses liens avec lui. Il ne réalisa son erreur que le jour fatal où il vit le sourire arrogant de Basile.

il avait crée un monstre. Il avait permis à un homme d'approcher le pouvoir et cédé à ses requêtes les plus insatiables. Basile gêné par la générosité du souverain, fit comme beaucoup en pareille situation : il oublia les faveurs reçues et s'imagina qu'il ne devait son succés qu'à ses propres mérites.

Au moment où Michel prit conscience de la situation; il pouvait encore sauver sa vie. Mais l'amitié et l'amour aveuglent; ils font perdre le sens des réalités. Personne ne peut croire à la trahison d'un ami. Michel s'y refusa et fini la tête au bout d'une pique.

  

    

"Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge !"

Voltaire (1694-1778)

 

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Publié dans Leçon de vie

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